pagoda Shewedagon |
Rangoon
6 octobre 2012,
je suis arrive hier soir a Rangoon par l avion depuis Bangkok, ma tante
francoise m attendait a la guest house mahabandola que je lui avais recommande,
nous mangeons ensemble le soir dans la fameuse 19th street de
Rangoon, cette rue ou l on mange dans la rue des grillades en tout genre et ou
la bière Myanmar n est pas chère. La rue est très anime, nous discutons de
choses et d autres, mais surtout de notre trajet en birmanie. Elle est toujours
autant énergique.
Retour a la guest et dodo, dans mon sac de couchage pour ma
part car francoise met la clim a 20 alors qui l fait plus de 35 dehors!
Je me lève tôt et
pars a la visite de rangoon, que je connais déjà… je passe tout mon après midi
a la pagoda Shewedagon, la plus vénérée du pays.
Elle est recouverte de plus de
700 kg d or, et son sommet et orne de nombreuses pierres précieuses.
L imposant
dôme dore s élève a 98m au dessus de sa base. A la lumière du couchant, elle s
illumine d une couleur rouge orange, creant une atmosphère féerique, et l énorme
diamant en son sommet fait miroiter jusqu’ aux 4 coins de la plate forme du
temple des reflets d un blanc pur, d un rouge sanguine et d un vert ardent.
Je
rencontre un jeune moine qui est tout heureux de pouvoir travailler son anglais
avec moi, nous discutons de religions essentiellement, mais aussi de politique car
de nombreux moines sont encore emprisonne suite aux manifestations d il y a
quelques années.
Je finis par
rentrer en taxi, qui me fait écouter avec fierté un cd pirate de Britney
spears! je découvre par un petit mot que francoise a pris un bus dans la
direction du sud. Je passe la soirée tranquille, la clim a 28 cette fois
ci ! Ici, on se couche tôt et on se lève tôt, il n y a vraiment plus rien à
faire après 9h du soir et le soleil se lève avant 6h, donc autant en profiter.
Je boucle donc mon
sac de bon matin, réserve un bus de nuit pour Mandalay et pars en vadrouille de
l autre cote du fleuve, en prenant un ferry, direction Dalah. Je retrouve enfin
l atmosphère asiatique , avec des motos partout, un bordel géant mais organise.
Il faut dire que les motos sont interdites dans la ville de Rangoon, donc que
des voitures et du béton ; berkk. Ici, l atmosphère et beaucoup plus détendu,
il y a des bananiers et de la verdure partout. Je loue un vélo et entame un
tour un peu au hasard…
Un énorme orage m oblige a m arrêter boire une bière. Je
rencontre coco qui parle assez bien anglais, il me raconte toute l histoire de
sa famille qui est très pauvre, qui l travaille pour 7 personnes…
Il combine
les jobs de vélo taxi, potier, et guide des qui l le peut… Je sens bien venir l
histoire et il m accompagne a travers les rizières et les villages.
Je finis
par rentrer bien crevé et hyper transpirant de mon escapade cycliste.
J ai
juste le temps de me pauser que je rencontre un suedois aventurier qui me donne
un document inestimable : des cartes hyper détaillées du myanmar, région
par région et dont les villes sont traduites en anglais et en birman !
Génial pour moi qui meurs d envie de sortir des sentiers battus.
Je rencontre également un hollandais, robin qui prend le bus de 9 h pour Mandalay, parfait nous irons ensemble par le city bus bien bonde!
Génial pour moi qui meurs d envie de sortir des sentiers battus.
Je rencontre également un hollandais, robin qui prend le bus de 9 h pour Mandalay, parfait nous irons ensemble par le city bus bien bonde!
Deux jours et
demi de trajet
Le bus de 9 h, plutôt
luxueux, avec clim, couverture, coussin, télé karaoké et hôtesse de bord ( c
est la première fois que je vois ca dans un bus!) Mon pote robin n est pas dans
le même bus, il n y a que des birmans. A minuit, la musique
« children » de robert miles débute et la douce voix de l hôtesse
nous annonce un arrêt pour nous rafraichir et manger un morceau.
Nous sommes au
beau milieu de nulle part entre Rangoon et Mandalay, il y a des dizaines
de bus ultra moderne, des dizaines de restaurant clignotant dans tout les sens,
des écrans géants retransmettant du foot… C est hallucinant… Je m étais également
arrêté ici lors de mon premier séjour en Birmanie il y a 8 mois, cela a
tellement change… retour dans le bus et je dors jusqu’ a l arrive du bus a 5h
du matin.
Etant le seul
touriste, les taxis drivers se jette sur moi, j ai la tête dans le cul et
vraiment besoin d un café, donc direction le coffee shop, ou je prends le temps
de négocier un taxi moto pour la gare. A 2 plus mon gros sac sur le scoot, c
est limite dangereux de slalomer entre les flaques de boue mais on finit par y
arriver.
Je tope un billet direction Myiykyina, la ville la plus au nord ou je
puisse me rendre, soit 24 h de train annoncé… Le lonely planet annonce lui entre 24 et 40 h de
train, wahouou… Départ a 1 pm, j ai donc
la matinée pour m occuper de changer un peu plus d argent, de photocopier mon
passeport plusieurs fois, d échanger un billet de 100 dollars en petite
coupure… Il n est même pas 9 h et j ai tout fais…
Je trouve un point internet
ou j y passe 2 bonnes heures, j apprend que Marseille et Paris on fait 2 a 2,
pareil pour le real et le barca, que l usap a perdu… Je m attarde sur des blog
concernant la Birmanie, et notamment sur l état kachin ou je me rend.
Je
remarque alors que le plus grand lac du pays se trouve plus ou moins sur mon
chemin, le lac Indawgyi . Il n est as du tout touristique car assez difficile d
accès parait il…
1pm, je trouve
enfin ma place dans ce train surblindé ou il fait une chaleur étouffante, il me
tarde vraiment qu il démarre. Je check si il y a d autre touriste mais non je
suis solo avec une foule de birman.
Un couple de vieux anglais m accoste par la
fenêtre du train, se marrant comme des cochons… grrr petite tchatche pour savoir ou je vais, ils
sont hyper négatif, genre « quelle idée de prendre le train dans ce
pays » “good luke, really”, ils commencent a m énerver… je leur répond
qu ils sont bien trop vieux et trop riche pour comprendre se genre de voyage, qu ils sont en vacances et moi en voyage et qu
ils se contentent des places remplit de touristes ou ils payeront tout 3 fois
plus chère que la normale. Ils me dévisagent et s en vont sans mot dire, l air
choque…
Bon c est vrai que je n ai pas étais très tendre dans mes propos mais
ils l ont bien cherche. Je suis assez fier de moi, le train démarre et je fais
vite connaissance de mes voisins, enfin pas si vite que ca car la communication
est très difficile, personne ne parle anglais. J ai en face de moi un couple de
35 40 ans qui revient de Chaung ta, station balnéaire du sud, ils m offriront
le repas du soir.
Je dévore mon
bouquin durant l après mid, code 0 de Ken Follet, en regardant de temps en
temps les magnifiques paysages verdoyant que nous traversons.
Le train est
extrêmement inconfortable : il fait une chaleur épouvantable malgré toute
les fenêtres ouvertes, les sièges avec un revêtement en mousse de la upper
class pue la transpiration, il est assez difficile de trouver un calage correct
et le train bouge dans tout les sens, tantôt de gauche a droite faisant tomber
les bagages sur la tête des gens, tantôt de haut en bas parce qu il y a des
bosses sur les rails, c est assez folclo mais pas très rassurant.
Des vendeurs
en tout genre envahissent le train a chaque arrêt me permettant notamment de
gouter aux œufs dur de caille. La nuit finit par arriver et j ai le droit a un
fabuleux coucher de soleil. La lumière ne s éteindra pas de la nuit a l intérieur
et le train se retrouve envahi d insectes en tout genre, je retire régulièrement
de mes cheveux des scarabées et autres papillons de nuits !!!
Durant la
nuit, je montre mes cartes à mes voisins et il me confirme que le lac Indawgyi
est magnifique.
Je dois pour y arriver descendre au petit matin à la ville d Hopin
puis prendre un taxi collectif jusqu’ au lac.
Le lonely planet indique lui qu’
il y a une seul guest house pouvant accueillir des étrangers.
Réveil a 5 h du
mat, et descente du train a 6 h a Hopin, chaud comme la braise de partir a l
aventure, et en plus j en ai marre du train, j ai très mal dormi a cause des
secousses et des insectes. Le couple en face de moi n en croit pas leur yeux, j
y vais vraiment, ils me souhaitent bonne chance et donne quelques instructions
a un gars lors de mon arrive.
On m amène
directement a la bus station, direction Longton (prononcer London!!!), ou il y
a 4 pick up surélevés et un gars jette mon sac sur le toit, me propose 10
dollars a l intérieur ou 5 a l extérieur, ok va pour 5.
J attendrai 4 h de plus
le temps de charger le 4 4, tout rebouger, partir, revenir, recharger… 3
policiers différents viennent me contrôler tour a tour, me prenant a chaque
fois une photocopie de mon passeport.
Je suis sérieusement fatigué et je
deviens un peu irritable, de plus personne n aligne 2 mots d anglais. J arrive
tant bien que mal à comprendre que le taxi part vers 10 h.
Nous partons enfin, après avoir bu 5 cafés, fumé
une dizaine de clopes et mangé un pan (noix de bétel, chaux, entoure dans une
feuille, tout les mecs chiquent ca ici et crachent régulièrement un jus rougeâtre
dégueulasse, ca a un léger effet euphorisant mais ce qui est sur c est que ca détruit
les dents et les gencives!).
Je suis calé sur une cargaison de poissons qui
provient de je ne sais où, en compagnie de 6 autres personnes. En tout cas il n
y a plus une place de libre, le pick up est blindé !!!
Les 3 premières
heures sont plutôt agréables, le paysage de campagne est magnifique, on traverse
une plaine, puis grimpons un col.
J aperçois l immense lac en contre bas, ca a
vraiment l air chouette et je suis content d être la. La descente est bien plus
rude, la route est on ne peut plus pourri, on s embourbe dans la boue plusieurs
fois et l on est obligé de descendre du véhicule…
La piste est de plus en plus défoncée,
il y a d énormes ornières remplis d eau… Il est 1pm, je n en peux plus, et ca
doit se voir sur ma gueule. On s arrête dans plusieurs village livrer du
poisson et on finit par enfin arriver a Longton.
On m indique la guest house
qui n est pas loin, j espère rencontre quelques touristes afin de pouvoir
parler un peu… quenini, je suis seul… Il est 3pm, je prends une douche, mange
un bol de riz et pars me coucher!
Comme depuis
plusieurs jours, personne ne parle anglais, en même temps je l ai voulu, je l
ai eu le tourisme hors des sentiers battus!!!
Le gars qui tient la guest house
est très gentil je négocie facilement la chambre. Le village est rempli de
militaire, il faut dire qu’ il y a des combat vraiment pas loin.
Je loue une moto
le lendemain et suit la rive du lac afin d aller voir la pagode Shwe Myitsu
construite sur une mini ile ou elle semble flotter. On peut en période sèche s
y rendre à pied par un ponton mais les eaux du lac sont trop élevées.
Je
traverse de nombreux petits villages ou les gens sont tout étonnés de voir un blanbec
pientit (nom donné aux français) ici en scoot, ca doit pas arrivé si souvent
que ca et je comprends pourquoi vu la galère que c est pour venir jusqu’ ici!
Je
m arrête manger 4 bananes dans un petit stand en attendant que la fine pluie
cesse, et j y reste finalement plus d une heure car les gens ici sont vraiment
gentil. Ils sont très content de se prendre mutuellement en photo et de se voir
ensuite, le papi m offre un cigare birman (c est aussi pour ca que je suis
reste une plombe, ca se fume pas en 5 mn un barreau de chaise comme ca !).
Je me décide enfin a bouger a la pagode, les bananes, le cigare, les thes, tout
est cadeau… J amène sur mon scoot le papi a la pagode se qui fait marrer tout
le village.
Je décide alors de rentrer en bateau taxi en y embarquant mon scoot
dessus.
La traversée du lac est magique, l eau est plate et le somptueu décor
environnant se reflète dessus.
Encore quelques heures de scoot dans la gadou
afin de visiter d autres villages et je rentre a ma guest house, extenué mais
content de ma journée.
Dernier petit soucis, j ai fermé la porte de ma chambre
ce matin en y laissant les clés dedans! Nous passons prés d une heure avec le
proprio a tenter de rentrer par effraction dans ma chambre ! Nous
parvenons à y arriver en dévissant toute la structure d une fenêtre donnant sur le lac, sur une barque ! Vraiment
marrant !
Je me cale enfin,
en écoutant notamment “paolo conte, via con me”, pour écrire ces lignes avec
une magnifique vue sur ce joli lac dont je garderai un très bon souvenir malgré
les galères… Mais c est comme ca que j aime le voyage !
11 octobre. Il a plut toute
la nuit, il est 6 h, le jour est levé mais pas le soleil, j embarque derrière
un scoot avec mon gros sac, direction Hopin afin de chopper le train de 9h… Mon
driver est un jeune gars qui conduit comme un pilote, toujours a fond malgré la
boue et les flaques… Heureusement que je n ai pas peur en moto… Nous arriverons
a Hopin juste avant 8 h, soit 2 h de moins que le trajet en pick up a l aller,
et le train arrivera lui a 8h 30… Parfait…
Il
y a des bagages et des marchandises partout, la plupart des gens vont à
Myitkyina vendre leurs produits au marché. Je me retrouve avec une bande de
trentenaire se la collant au whisky (je ne pourrais pas y échapper bien qu’ il
soit 9h du matin!), une jeune maman et son enfant ainsi qu une autre fille.
Malgré
la barrière de la langue, nous rigolerons bien tout le long des 5h de voyage.
Je trouve
facilement la guest house YMCA ( the Young Men s Christian Association) et me
renseigne directement sur les jours et horaires des ferry pour descendre le
fleuve. J apprend avec mécontentement qu’ il y a des combats un peu partout aux
alentours, que je n ai pas le droit de prendre ce ferry, que mes déplacements
doivent se résumer aux abords de la ville et que les deux seuls moyens de
partir d ici sont le train ou l avion!!!
Fais chier, moi qui comptais explorer
les environs et prendre ce ferry… J opte pour l avion du surlendemain a 40
dollar qui rejoins la ville de Bhamo, a peine plus de cent kilomètres au sud
mais me permettant de survoler la zone de conflit.
Une petite carte pour faire plaisir a ma maman! |
L etat kachin du nord du Myanmar est engrande partie controle par la KIA, Armee pour l independance du Katchin. Les conflits avec l armee du pouvoir en place se sont bien calme depuis le cessez le feu de 1994, mais reaparaisse periodiquement dans certains point chaud. Il faut dire que la region possede de nombreuses mines de pierres precieuses.
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