Phnom Penh city, le lake side


Le lac a disparu, il ne reste que deux guest house dans ce quartier, le grand view où je loge (avec des puces de lit) et la number 10 lake side. 



Phillipe, je prends une canette !!!  Ok my friend ! Phillipe est khmer et ressemble à un Indien de Bollywood, il vit avec sa femme et sa fille dans la guest où il travaille 7/7, quasi 20/24, pour 60 peut etre70 dollars par mois. On ne s 'en apercoit pas forcément en tant que touriste, mais au cours d une discussion, il m' avoue  qu'ill n 'a même pas assez pour se payer une canette, alors que c' est l activité principale des touristes.

Le quartier, en fin de vie, ressemble à un bidon ville et n 'est peuplé que de gens super surprenants : les tuktuks drivers, qui demandent à chaque passage, tuktuk sir, do you want something? Marijuana, girl boomboom, everything… Ils te collent gentiment les 2 premiers jours puis ça passe… Le pire, c 'est quand ils te proposent le shooting rang (stand de tir avec n importe quelle arme, jusqu au bazooka) et le killing field à la suite (camps de travail et d 'extermination durant la période khmer rouge). 



10000 riel la course en tuk, 1 dollar en moto drop, de temps en temps leur premier prix est à 6 dolls, la blague !

La Mama,  une énorme vieille Cambodgienne ressemble au parrain, elle est hyper respectée. Elle possède 2 petits shops de tout et de rien, et 5 petits chiens, genre caniche,  habillés chacun avec un tee shirt différent (jesus, follow me!). Ces chiens se mettent à hurler de temps en temps,  mais personne n 'ose rien dire. C' est quand meme super pratique d 'aller acheter des cigarettes, du savon, dentifrice, capote chez elle.(il n y a que ça en même temps !)

Les types du grand view, qui parient sur tous les matchs de foot sur internet, et qui travaillent de temps en temps à la guest house, le jeune khmer, qui s' occupe de la partie restau, travaille quant à  lui énormément. Il y a toujours cette fille dans le patio au bout du couloir qui s 'occupe de la laundry toute la journee.

Les deux mamans du Falafel, mini restau quasiment en plein milieu de cette rue, toutes les 2 célibataires et plutot sympa, et qui  en plus  font des sandwichs corrects. La madame monnaie de la rue, sur son shop est inscrit : buy and send all. C est chez elle que l' on peut échanger son énorme billet de 100 dollars, et y boire une petite bière. 



L' Indien, sa femme khmer et leur petit bout de chou Veronica. Leur vie ressemble à un conte de fée ; ils vivent tranquillement dans leur petit bonheur, ils préparent d 'excellents plats indiens cheeper,super samosa, ils sont serviables, attentionnés, gros coup de Coeur pour cette petite family qui tire son épingle de ce quartier. Un jour le tuk tuk dans lequel je me trouvais avec des amis a percuté la petite qui sortait en courant du restau, lui roulant presque dessus… l 'horreur, la panique, la petite hurle, le couple prend ce tuktuk et fonce à l 'hospital. Quelques jours sans nouvelles, le restau ferme… Je me repasse cette scene dans ma tête trop souvent. Enfin des nouvelles, elle n 'aurait que le bras cassé, me dit l indien encore choqué…ouf  !


Chrisna, dans son restau qui ne ressemble à rien, fait des petits sandwichs à la perfection, et y met le temps. Ancien deporté au temps des khmers rouges, il est véritablement un survivant, il a marché avec toute sa famille pendant trois mois pour atteindre le camp de travail, beaucoup sont morts en route. Il se fait tout petit, personne ne le Remarque, il est très intelligent, parle un anglais correct, et a une peur en lui…les khmer rouge. Quand il raconte ces histories,  il donne envie de pleurer, Il ne veut rien avoir à faire avec la police, ni les militaires qui sont d 'anciens khmers rouges. Le pire,  pour lui,  est que en face de son shop se trouve un restaurant pour  touriste, le green, tenue par un militaire khmer.



Au lake side (comme souvent au Cambodge mais surtout au Lake Side), on ne branle rien, il fait trop chaud, et on s 'est souvent couché tard, donc levé tard… Mais il fait vraiment trop chaud… Et un pétard de bon matin, ça  n'encourage pas forcément à faire de l activité.....

Je retrouve Nico que j avais vu en Thailande, il bossait alors sur koh tao à la reception d 'un hôtel et vit en Asie depuis presque 2 ans, et ne peut pas retourner en France. La moustache, la frizouille, la trentaine, au courant de toute les combines, habitué à l 'Asie, et sacré fêtard !

 Valentin, que j avais croisé a Sianoukville avec sa copine, qui est partie maintenant, 23 ans etudiant à nantes, et qui connait Nico. Super fêtard, deconneur ....
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 Jean Etienne, alias Henry, qui voyage depuis la France sans prendre l 'avion, qui parle couramment anglais et espagnol, jeune diplomé en informatique, et tres ouvert à tout, toujours avec son chapeau.

Marine alias Cleopatra , et Joe, americain qui decouvrent les musiques de chaque pays, complètement lunatiques et qui fument quantite de petards. 
Tonton,ce vieux francais déconneur (qui,  lui,  ressemble au parrain) avec une grosse voie rauque, ses index en moins, des pétards en permanence, sa copine prostituée qui vient souvent, son pote maitre fou avec qui il court en sleep dans les couloirs de la guest 

Il reste la bande de cinquantenaires à Steeven, avec ce gros Allemand dont j ai perdu le nom et Zorro,  l l'Espagnol des Baléares. Steeven, un ancien du Vietnam, originaire du pays de Galles a vraiment dû vivre des choses atroces, il est touché :  ça se ressent lors des discussions, il radote sans arrêt, notamment sur la demi finale de coupe du monde de rugby perdue par le Pays de Galles contre la France… « on centimeter and the shoot was ok! De temps en temps, il te vise avec ses bras en formant un fusil… poumpoum! Il n 'est jamais retourne dans son pays, il s 'était trouve une femme thailandaise avec qui il a achete une maison et où il a vecu plus de 10 ans, puis s 'est fait jeter et a tout perdu. Certains jours, je l 'ai vu boire plus de 20 canettes de biere, il était souvent déjà bourré quand je me levais. Il nous appellait boys from frogyland ! 

Son pote allemand était énorme, toujours affalé dans les sofas de la guest, sous les ventilos… Ce type possedait une entreprise en Allemagne et il y retournait travailler 2 ou 3 mois par an, le reste du temps il se la coulait douce à Phnom Penh. Malheureusement pour lui, la patronne de la guest house lui a demandé de partir car il indiquait  aux autres touristes les bons restaurants du quartier (dont le lake side ne faisait pas partie, c' était même affreusement dégueulasse). 

Zorro nous passait sa musique espagnole toute la journée, des fois c' en était insuportable … Mais il était super sympa et n 'oubliait pas pourquoi il voyageait. Il avait travaillé  à Ibiza une bonne partie de sa vie et passait son temps à decouvrir le monde.

Il restait Sam, un Khmer super sympa qui vivait aussi à la guest house… De temps en temps,  il prenait un tuk tout pourri pour aller chercher des gens à l 'aéroport (avec la petite pancarte : mr Paul !)
Il nous plumait sans arrêt quand nous jouions au balck jack, mais il faisait tellement bien le dealer que c 'était un régal de jouer avec lui. Pour son anniversaire, il a loué un bateau pour aller prendre l 'apéro au milieu du Mekong, toute la guest house était invitée. Il était super gentil malgre le fait qu il avait toujours une arme sur lui ....


. Son pote Ge, Khmer émigré aux  Etats Unis est revenu,  par la suite,  au Cambodge  ; il était au courant de toutes les combines du quartier. Il parlait avec un fort accent ricain, toujours super bien fringué.
A Phnom Penh, les faits  divers de chaque jour feraient les gros titres en France… Et vivre ici diminue s&rieusement l 'espérance de vie.
Voila donc les personages de la number ten guest house où j ai passé une dizaine de jours…



Mission à Angkor Borei, berceau de la civilisation khmer

Apres avoir passé plus d 'une semaine à Kampot, je me rends en solo, en bus local économique, dans la province de Takeo, afin de visiter les plus anciens temples pre angkoriens... Le bus ne me dépose pas directement dans la ville, mais à un carrefour à une 20taine de km... Je prends un tuktuk avec 2 moines dont un parle très bien anglais, et il me donne quelques renseignements sur la façon dont on peut visiter ce site, soit en utilisant les slow boat pour les khmers.
Je me trouve une petite guest house, me rencarde sur l 'heure du bateau pour le lendemain et pars visiter la ville.




Deja, il n y a pas un touriste, et c 'est assez plaisant... Un groupe de mecs jouant à la petanque m invite à me joindre à eux... excellent... Petit probleme de language car aucun d eux ne parle anglais.
Je me trouve un petit restau sympa donnant sur la rivière, et je me fais dévorer par les moustiques, puis un bus entier de vieux anglais debarque en  parlant super fort... wwwaaaouhh l 'horreur, je mange en vitesse et file me coucher.

La guest house me propose l 'aller retour en speed boat (tout seul ds le bateau!) pour 45 dolls... trop cher

Grasse mat sympa, puis direction le slow boat (1doll!) pour me rendre au village d 'Angkor Borei, qui est situé en plein milieu d 'une plaine inondable, pleine de rizières... La balade est magnifique, je suis perché sur le toit... c 'est vraiment un slowslow boat... j 'arrive dans le village vers 17 h, il n 'y a aucune guest house... merde...








J 'ai l impression de me retrouver au XVII siecle encore une fois...

Je finis par rencontrer un des rares gars qui parle anglais dans le village, il bosse pour l' armée... aiiie je sais d 'emblée que l 'on n' a pas les mêmes opinions politiques concernant le Cambodge... mais il s'avère super sympa et tres content de discuter avec moi... Il m 'invite à mettre mon hamac chez lui, et à y boire quelques bieres !





Bon trek dans la cambrousse le lendemain, les gens sont étonnés et veulent tous m 'amener en moto, mais je refuse. Les conversations sont très difficiles et heuresement qu 'il y a quelques mots dans le guide du routard car même pour commander un cafe avec du sweet milk c 'est compliqué ! Je parviens, tant bien que mal,  à ces temples, qui ne sont pas geniaux en soit,  car toutes  les sculptures ont soit été pillées, soit elles sont dans des musées à Phnom Penh, en France...

Je fais le chemin du retour sur une petite carriole tirée par un cheval, excellent...










Je me retrouve au bord de la rivière, le prochain slow boat est le lendemain matin... J' ai pas trop envie d 'attendre même si mon nouveau pote insiste pour que je reste.
J 'apercois un speed boat avec un japonais à bord, je lui fais signe et je m 'arrange en douce avec le chauffeur qui me fait payer 3 dollars!

Ouf  ! j 'arrive avant la nuit à Takeo... Indiana jones peut sortir de mon corps. Je  suis extenué mais super content !