Sulawesi 2 : Province Nord, Tomohon, Manado, Bunaken, Lembeh et Tangkoko

2) Province Nord : volcan actif et plongée de classe mondiale


Retour à la civilisation à 4h du matin dans la ville de Gorontalo, il y a des voitures, du goudron, des immeubles… Ça fait bizarre… Mais bon il y a aussi internet, on en profite pour donner quelques nouvelles après 2 semaines de totale disparition.






Noter prochaine étape se situe a plus de 8h de route, naïvement, on demande à notre hôtel un minibus pour la nuit suivante (mieux vaut faire ce trajet de nuit car il fait super chaud la journée), pas de problème nous répond la réception, départ vers 21h.


On en profite pour manger autre chose que du poisson grille et du riz, boire quelques bières (fraiche, bonheur !)…


22h, toujours rien… Les gars n’osent pas nous dire qu’ils n’ont pas trouve de minibus… Bientôt bientôt pas de problème…

Vers minuit, une toute petite voiture arrive ! nous sommes 6 plus les sacs, impossible à caler dans cette voiture.


Vers 2h30 du matin, un compromis est trouvé, départ à 5 h du matin avec une voiture un peu plus grande… Bon ok…



On s’entasse tant bien que mal et c est parti direction Tomohon, petite ville non loin de Manado perchée au milieu de plusieurs volcans actifs. 



On remarque rapidement que la religion dominante est le christianisme, il y a des croix partout, des affiches de jésus qui vous fait un clin d’œil… C’est bientôt paques et ça se voit !


C’est plaisant d’être dans la montagne, nous nous rendons dans un petit restaurant pour discuter avec un guide du trek de 2 jours au volcan explosif Soputan (qui a explosé il y a quelques semaines)


Nous sommes affamés, on prend une assiette de riz chacun et partageons les 4 plats déjà préparés en vitrine. Donc au menu : chauvesouris en sauce, cochon sauvage grillé, rat grillé et chien en sauce !!!
Ça a quand même du mal a passer…


On profite de la fin de journée pour grimper un cratère tout proche et apprécier le coucher du soleil sur une mer de nuages.



8h du matin, c’est parti pour l’expédition avec notre super guide (un peu en carton) Jajeje, et 2 jeunes qu’il appelle ses assistants.


Nous avons loué un bemo, sorte de minibus taxi, pour nous amener au départ du trek a une cinquantaine de km.



Nous sommes 7 plus les 3 guides, plus le chauffeur, mais on commence à avoir l’habitude de s’entasser dans des minibus… 

ça y est, tout le monde rentre, les sacs, les tentes, la nourriture…

Let s go… Ah non, le bemo ne démarre plus ! Oups c est cassé !

Quelques cafés plus tard, un autre bemo arrive et cette fois nous y allons.

Premier arrêt : le marché, plus qu’étonnant, je n’ai jamais vu un marché comme ça.

En plus des traditionnelles légumes, épices, poissons, poule, cochon, on trouve des chauvesouris, des rats, des serpents a la découpe et bien sur le traditionnel chien (tout grillé).












Note a l’intention de tous les adorateurs de caniche et autre chien domestique, sachez que les chiens du marché sont des animaux sauvages chassés en pleine nature, au même titre que les sangliers, cerfs, etc que vous pouvez trouver chez le boucher du coin en Europe.


Après un arrêt inutile au bord d’une petite cascade remplie de plastiques, un bon nasi goreng (fried rice indonesien) et nous partons pour le volcan Supotan.

Le sentier grimpe rapidement et on se rend vite compte que le guide n’a pas du tout la forme, il ne suit pas, on doit régulièrement l attendre… mais comme il dit : « j’ai trop mangé à midi ! » Ses 2 jeunes assistants qu’il forme à devenir guide ont carrément la patate.

nepenthes, plante carnivore




















On plante les tentes au bord d’un premier cratère, avec une superbe vue sur le deuxième et le troisième cratère.





Nous demarrons de bon matin pour une descente d’une heure dans la jungle puis une grosse montée dans la cendre, et on parvient au deuxième cratère, magnifique !



Le guide n’en peut plus, il nous fait bien rire car il n’avance plus du tout !





Pour lui la randonnée s’arrête ici, le troisième cône a explosé il y a 2 semaines, personne ne l a monté depuis…



Il n’en fallait pas plus pour nous surmotiver, momo et moi commençons l’escalade, personne d’autre nous suit… 

Il faut dire que ça grimpe dur, des fois d’énormes rochers instables, parfois de fins graviers mélangés a la cendre.

Au bout d’une bonne heure et demie de galère, on arrive enfin au sommet, il faut faire très attention car certaines roches sont brulantes.



Dès que nous atteignons le sommet, le silence laisse place au grondement du volcan, impressionnant…





Nous sommes sur le côté opposé à la coulée de lave, on ne fait pas les malins, il fait chaud, on a des têtes de mineurs, noircies par la cendre, on aperçoit la lave… Magique!



On réalise bien le dénivelé que l’on vient de se taper en essayant de voir le reste de la troupe tout en bas…



C’est parti pour une descente folle, en évitant les avalanches de grosses pierres… Il se trouve que la meilleure technique consiste a dévaler la pente abrupte dans le gravier super mou, à s’enfoncer dedans et à glisser, en mode ski !



On retrouve tout le monde et on entame la descente, jusqu’ au village ou un bemo nous attend.
Le guide nous propose une agreable pause a une source d eau chaude!!! Oh oui!

Retour a la guest house ou on récupère nos sacs, puis avec un autre bemo nous descendons jusqu’ a la surprenante ville de Manado à ½ heure de la.


Le contraste est saisissant entre Tomohon et Manado, grande ville fortement influencée par l Asie du sud-est.


Manado possède un aéroport international, et est le point de départ pour de nombreuses iles, destination de plongée par excellence, dont les très connue Bunaken et Lembeh.


Bunaken a connu un développement fulgurant il y a plus d’une dizaine d’années lorsque ce cher commandant cousteau a designé cette ile comme l’une des 3 plus belles au monde pour plonger.


Direction donc Bunaken, pour de superbes plongées sur des tombants de plusieurs centaines de mètres, et des couchers de soleil a couper le souffle.





Les fameux mur de Bunaken







Ou sera notre prochaine destination au nord de Sulawesi ? 

Un bon vieux chifumi (pierre papier ciseaux) nous amène dans le détroit de Lembeh, réputé pour sa faune marine exceptionnelle.

Il faut dire qu’on plonge dans un port industriel, au milieu des dechets, sur des pentes de sable noir. 



Ici, très peu de coraux, mais des créatures extraordinaires vivant dans les déchets.

Le mimique octopus qui change de couleur, des crabes de toutes les couleurs et de toutes les formes, des hippocampes, des poissons grenouille (dont un a poil qui ressemble vraiment à un caniche !)












Une nouvelle façon de plonger pour nous, génial ! Dommage que mon appareil photo ai rendu l ame... RIP

Il ne reste que quelques jours avant que tous nos potes s’en aille, on décide donc de se rendre dans le parc national de Tangkoko, il s’agit d’une jungle sur les pentes d’un volcan donnant sur la mer.



Ici encore, des animaux endémiques comme le tarsier (plus petit singe du monde), le couscous (seul marsupial hors Australie), le Horn bill (un toucan asiatique), des insectes géants comme ce phasme, et également une énorme tribu de macaques qui nous ont bien fait comprendre que l’on était sur leur territoire !















Une derniere soirée geniale avec un groupe de musique local et beaucoup d arak, histoire de partir avec la gueule de bois!



Retour à Manado, et la monkey family se disperse aux 4 coins du monde. 

Il nous reste encore 3 semaines de visa a Tae et moi et j’ai repéré un archipel peu connu encore plus au nord, à la limite des Philippines, complètement hors circuit touristique: les iles Sanghie.


LA SUITE  DE  CETTE  AVENTURE  DANS  LA  PARTIE 3