Indonesie, motorbike trip in Flores


Indonesia  Motorbike trip in Flores


Tout juste débarqué a Labuan bajo, ville la plus à l’Ouest de Flores, j embarque avec virginie, andrea et nina pour 2 jours de bateau entre l’ile de Komodo et de Rinca. 












Au programme, trekking a la recherche des célèbres dragons, pause plage et snorkelling avec une vie sous marine foisonnante, dont des raies manta, et surtout paysages à couper le souffle.









19 novembre 2012

Tout juste arrive dans la ville de Ruteng niche en altitude au milieu d’un paysage grandiose de rizières et de volcans aux pentes luxuriantes, en plein milieu du pays Manggarai, 14h30, on esquive une pluie monumentale… 
Bienvenue en montagne…



1h plus tard, le ciel dégage, nous embarquons dans un bemo (après avoir esquivé un guide et plusieurs bemo a l’arnaque facile) direction le village traditionnel de Campang ruteng.
Les bemos sont des mini bus tunning de ville, la musique à fond, surtout les basses !
2 rumah adat, maisons traditionnelles avec toit de chaume, rénovées se tiennent au milieu du village, juste derrière un impressionnant compang, l’autel traditionnel voue aux cultes des ancêtres constitue d’une plate-forme funéraire. 



Les habitants de cette région sont en majorité protestants, mais les rituelles animistes persistent et il y a régulièrement des sacrifices sanglant d’animaux.
Le ciel est toujours brumeux et menaçant, une dizaine de petite toute frisées nous tiennent la grappe et on se retrouve rapidement à boire un café dans l’une des maisons.

Il n y a pas grand-chose à faire dans ce village et prenons le chemin du retour, ou l’on croise tous les gamins du village faisant un concours de pétards au beau milieu d’un cimetière ambiance salle de bain. 


Comment faire des pétards artisanaux : insérer la poudre des allumettes dans un écrou, puis taper dessus avec une vis afin de produire une étincelle… BOUM ! Je pense que ces gamins seront rapidement sourds.
En tentant de rentrer à pied, un gars nous propose de nous amener en moto, ok, mais direction un village paume au milieu des rizières « spider ». 



La brume se lève et le magnifique paysage verdoyant sur fond de volcan se dessine. Le problème persistant et que personne ne parle anglais et que mon bahasa indonesien est encore assez médiocre, de ce fait nous abrégeons la visite du village et rentrons au rima hôtel aux allures de chalet alpin, dans notre economy room. 


20 novembre 2012



Scooter loué pour une semaine, petit sac sur le dos, c’est partit direction la côte nord de Flores et le village de Reo.
La route descend, descend, et descend encore, tantôt au milieu des rizières, tantôt en pleine jungle. 



La honda 110 cc semi-automatique fonctionne bien, surtout les freins en cette première journée. Nous passons de 1100m d’altitude à 0 en 3h, des milliers de lacets, et au moins 4 types de climats différents traversés. 
Une pause kopi est la bienvenue.



Un point sur l’état des routes sur Flores : d’une part il y en a très peu donc il est difficile de se tromper, elles sont très étroites, avec des virages aveugles tous les 50 m, certaines parties complètement neuves et sentant encore le goudron, d’autres parties entièrement défoncées à cause des glissements de terrain, remplies de nid de poules (plutôt d’autruches !), et la partie restante en construction, en mode revêtement sable, ou gravillons, ou pierres, ou terre, tout dépend de l’avance des travaux. On peut quand même dire que quasiment toutes les routes sont plus ou moins en construction ou en rénovation !


Il n y a pas de voiture, seulement des motos, des bus et bemos, et des camions apportant les matériaux pour la construction de routes (mais étant trop lourd pour ces mini routes de montagne, ils sont en grande parties responsable de leurs détériorations… Chercher l’erreur !) Fin de la parenthèse des ponts et chaussées.



Nous reprenons la route censé longer la cote vers l’Est direction Pota puis Riung, notre destination du jour. 
Sur la carte, Pota n’est qu’a une vingtaine de km, mais en réalité à presque 3 h de scoot tant la route est mal en point et zigzague entre mer et montagne.


 Cette route, ou je prends vraiment plaisir à piloter, offre des panoramas extraordinaires. La région est très sèche, voir désertique a certain endroit, mais l’air marin est plaisant.
Il est 2h pm passé et nos ventres commence à crier famine et pas le moindre warung à l’horizon, ou se trouve donc cette foutu ville de Pota ? 

Enfin nous arrivons dans une petite ville que nous prenons pour Pota, et avec l’aide d’un gars, dénichons un warung. Nous sommes en fait chez quelqu un qui prépare à manger pour les gens empruntant cette route. 


Elle nous sert un riz sauce accompagné de 2 délicieuses sardines fraichement pêché, mmmhmhmh… Nous sommes l’attraction, une dizaine de personnes nous observe alors que nous mangeons. 
Un mec parlant anglais déboule, alleluhia !!! O sorry, c’est mueslim ici ! Il est instituteur au village et a travaillé 5 ans au parc national de komodo.
Il nous explique qu’il n y a jamais eu de touristes qui se sont arrêté ici, et que pour la plupart des habitants nous sommes les premiers blanc qu’ils voient. La ville de Pota se trouve en fait plusieurs km plus loin !



Séance photo et franche rigolade avec tout le monde, notre sauveur nous propose de dormir chez lui, nous acceptons et c est l éclatement général, HOURRA !!! Nos cuisinières du jour nous proposent de revenir manger le soir, ok.
Les villages de pêcheurs du coin sont à majorité mueslim, toute la côte nord nous explique notre hôte.


Nous traversons le village en direction de la plage avec 20, puis 30, puis 50 gamins derrières nous ! 
Une bonne baignade s’impose, qui se transforme vite en aqualand geant, bataille d’eau, ça saute, ça se coule, ça gesticule dans tous les sens, tout le monde se marre… 



Certains découvrent avec joie la magie du snorkelling.
La fin de l’après-midi approche, un petit foot, 2 ou 3 manguo toute fraiche, une coco en attendant le repas, une petite leçon de guimbarde, et  une longue discussion avec notre hôte qui est très instruit. 
Sa femme est morte il y a 3 ans et il doit maintenant élever seul ces 2 enfants ayant tout juste une dizaine d’années, c’est la raison pour laquelle il a arrêté d’être guide au parc de Komodo pour revenir dans son village natal. 
Les filles chez qui nous mangeons sont sœurs, les deux ont des enfants mais une seule a un mari, l’autre est free et très joli, comme me le fait bien bien comprendre notre hôte !
Apres un délicieux thon au grill (à volonté s il vous plait !) et un orgasme stomacal, il est temps d’aller se coucher (il doit être 9pm !) , la journée a était très longue.

Réveil plus que matinale, allez comprendre pourquoi le coq qui se trouve a moins de 2 m de mon lit se met à chanter à partir de 3h du matin ?
Apres un petit cours de francais, nous enfourchons joly jumper pour reprendre la route de l’Est. 
Il n’est même pas 7 h mais le soleil est déjà haut et la température monte rapidement. La route est nikel sur plus de 10 km, zigzaguant au milieu des rizières, grimpant des collines abruptes, contournant des bras de mer s’enfonçant loin à l’intérieur de l’ile, puis la route deviens piste, puis piste pourrie, puis toute pourrie ! 


Les villages traversés sont de plus en plus petit, et de plus en plus pauvre… et merde j’ai presque plus d’essence… je débarque virginie et les sacs dans un village au beau milieu de nulle part et fais demi-tour pour aller faire le plein, j’en profite pour me faire un petit rallye hyper agréable, peut-être moins pour le scooter !


Pause dans cet agréable village de pêcheur ou les gens sont plus que gentil, on échange des cigarettes contre des noix de coco cueillis directement sur l’arbre et reprenons la route.
Un panneau m’interpelle : Paris 14000km ! 


Un francais solitaire vit ici, sur un grand terrain avec des supers aménagements, panneau solaire, pompe et filtre pour boire l’eau de la rivière, il est entièrement autonome, il vient de créer son entreprise pour accueillir des touristes pour 30 euros par jours repas compris… 
L’endroit est agréable, bien paumé, avec la rivière au fond du jardin, mais pas le bonhomme, j’ai vraiment l’impression de le faire chier, il ne passe pas plus de 5mn avec nous, et continue à arroser ses plantes, coupe du bois pendant que nous buvons notre café… 
Il m’affirme qu’il vit bien ici et qu’il a tout le confort moderne… Mais j’ai quand même l’impression que  la solitude et la désocialisation l’on rendu dingue…



La route rejoignant Riung traverse des plaines inondables ou galopent des chevaux sauvages, surveillé de haut par des rapaces, des pêcheurs sur de minuscules embarcations nous font coucou, les collines jaunis par le soleil forme des courbes plus étranges les unes que les autres, et se reflètent dans l’eau de mer comme dans un miroir, des iles surgissent ici et là, on ne voit pas l’horizon mais il s’agit bien de la mer. 

Les fleurs de toutes les couleurs attirent des milliers de papillons, que je ne manque pas de me prendre dans la figure en roulant, proche des cours d’eau, c’est le ballet des libellules au milieu des fougères arborescentes et des bambous de plusieurs dizaines de mètres de haut, dont le diamètre dépasse les 15 cm…
Riung est un tranquille village de pêcheurs faisant face à une poignée d’iles aux plages de sables blanc. Elles forment le parc marin des 17 iles, bien qu’elles soient 21, mais le gouvernement a arrêté le choix de 17 pour évoquer la date anniversaire de l’Indépendance (17 aout).
On se retrouve dans un mignon petit bungalow, au Nirvana, au milieu d’un luxuriant jardin, avec pour voisins 2 couples de polonais d’une cinquantaine d’années, dont l’un des gars ressemble carrément a Gerard Depardieu !
Je découvre avec joie, guide par l’odeur à une vingtaine de mètres derrière le bungalow, la plus haute fleur du monde, l arum titan (Amorphophallus titanium). Cette immense fleur dégage en effet une épouvantable odeur d’animal mort !



Durant les deux jours Riung, je ferais de superbes sorties en bateau, admirant les très photogéniques iles aux eaux turquoise,  tentant de pêcher de quoi me nourrir mais n’obtenant que de petits poissons justes immangeables. 


Les journées bronzettes snorkelling s’avère parfaite, la faune marine étant vraiment impressionnante ici, des coraux mou et dure, blanc, rouge, bleu, jaune, des nuées de poissons tropicaux, des champs d’étoiles de mer marron, bleues, rouge, des oursins aux piques géants, des roses de mer. 



L’escalade des collines sur les iles offre à chaque fois une vue spectaculaire sur l’ensemble du parc marin, et les hauts volcans de Flores. 


Sur Pulau Ontoloe, une importante colonie de renards volants, des immenses chauves-souris frugivores, noircissent le ciel au coucher du soleil avec un bruit effrayant. 


Entre nasi goreng (fried rice) de warung, baracuda au barbecue et fruit exotique à volonté, on reprend sérieusement des forces avant de repartir en vadrouille.


23 novembre 2012, bon annif mela !


Debout aux aurores, comme d hab, les fesses reposées, et c est repartis sur notre fidèle destrier que j’ai fait réviser la veille, j’avais en effet perdu pas mal de boulon dû aux secousses, et peut être aussi à ma conduite un peu bourine …
Direction bajawa, perchée à 1100 m d’altitude, au beau milieu du pays Ngada.
Et ça grimpe, encore et encore, et ça redescend, et ça regrimpe… La route est comme d’habitude, soit perfect, soit quasi inexistante. 
Les « hello mister » et les sourires fusent le long de la route. 
Plusieurs heures et kopi plus tard, nous arrivons à proximité du volcan Wawo muda, apparu récemment en formant des lacs de différentes couleurs. 


Il est apparemment possible d’y monter en scooter par un sentier… On dépose nos sac dans une petite boutique d’une très sympathique famille, les parents ayant la bouche toute rougit, les gencives et les dents complétement défoncées du a la noix de bétel qu’ils chiquent toute la journée, la petite se met a pleurer en me voyant et cours se réfugier dans les bras de sa mère ! Bon ok j’ai une barbasse d’une semaine, des vêtements sales mais quand même… 

C’est parti pour l’ascension du volcan. Le sentier est plus que chaotique, on se retrouve sur les crêtes au bout d’une heure de grimpette, et une petite gamelle, entoure de dizaine de cratères ! Mais lequel est le bon avec des lacs à l’intérieur ??? 

Heureusement, des indonesiens sortis de nulle part nous aide dans notre entreprise, et on finit tant bien que mal à atteindre notre but. 
Le cratère est abrupte et le paysage lunaire, les quelques arbres survivants portent encore les stigmates de l’éruption, au centre deux lacs, l’un marron chocolat et l’autre jaune semblent sortis tout droit du centre la terre. 
En tant que vrai Indiana Jones, j entreprend une difficile descente en tong à l’intérieur du cratère, et je ne vous parle pas de la remontée !
 
Le ciel commence à devenir menaçant, la descente en scoot est bien plus facile que la montée, on récupère nos sac et fonçons a Bajawa toper un hôtel avant la pluie.


Apres une grasse mat jusqu à 9h (wahouou), nous partons à la visite des villages traditionnels Ngada éparpillées aux alentours, dans un somptueux décor de volcans aux pentes couvertes de forêts, le Gunung Inerie en toile de fond, parfaitement conique. 


Nous découvrons de petits villages aux maisons en toits de chaume coniques, ornes de figurines humaines, aux poteaux en bois finement sculptes, des cornes et des mâchoires de buffles accrochées à l’entrée en signe de prospérité entourant des mégalithes funéraires, des tombeaux et de superbes ngadhu, bhaga, sorte d’hôtel encore macules de sang sacrificiel.



Plus de 60000 Ngada vivent sur le haut plateau de Bajawa, les vieilles croyances animistes demeurent encore vivaces et la plupart des Ngada pratiquent un syncrétisme religieux mêlant animiste et christianisme. 
Ils vénèrent gae Dewa, un dieu qui unit Dewa Zeta (les Cieux) et Nitu Sale (la Terre). Il y a des sacrifices trois fois par an et les anciens parlent toujours du système de castes qui empêche tout mélange.



Quelques km après le magnifique village de Bena, ou les maisons s’alignent sur une crête en deux rangées, et avant le village de Nage, situe sur un plateau et offrant un panorama superbe sur le Gurung Inerie, se trouve les Malanage Mata Air Panas (source d’eau chaude) ou une rivière vert émeraude impétueuse et chaude se mélange a un petit court d’eau froide.


 La température passe du brulant au glacial simplement en se déplaçant de quelques centimètres dans l’eau, la sensation est vraiment spéciale, apaisante et relaxant.




Retour à Bajawa de nouveau par une superbe route serpentant au milieu de la foret, traversant de nombreux villages, ou les gamins sur le bord de la route hurlent en nous voyant arriver et tendent la main pour cheker ! 
Arak party une bonne partie de la soirée avec un belge très sympa et deux très jolies tchèques (ca ne les empêche pas d’être sympa aussi !), comme dirait Malko !
Et c’est repartis pour une journée de scoot, tel Ernesto Guevara dans Carnet de route, chargé de nos sacs, bien au chaud avec ma veste et ma nouvelle écharpe finement tissée acheter la veille, car il caille sévère ce matin. 

Direction l’Est pour visiter le village de Wogo avec 9 groupes de ngadhu et de bhaga entourés de maisons traditionnelles. On se fait directement alpaguer par un vieux qui nous invite à entrer chez lui et à boire un kopi.



 Il est habillé d’un kyat traditionnel et d’une superbe chemise, et s’avère extrêmement bavard, bien que nous ne comprenions pas un mot de ce qu’il raconte, la scène est assez cocasse et dure une bonne demi-heure. 
J’arrive quand même à placer mes quelques phrases d indonesien et nous arrivons enfin à sortir de la maison afin de visiter le village. 
Apres avoir signé le traditionnel registre et laisser un don, nous nous mettons à la recherche d’un ensemble de mégalithes censé se trouver à proximité, que nous mettrons près d’une heure a trouvé, au milieu d’une forêt de bambou.
26 novembre, bon annif ostrogo !
Un petit nasi ayam goreng habituel et nous prenons la route du sud afin de longer la cote pour revenir vers l’Est, j’ai en effet repéré une mini route sur la carte contournant un volcan. 


La route descend en lacet vraiment abrupte, la température quand a elle monte rapidement, la campagne environnante est de plus en plus belle, des rizières couleur jade, des cocotiers avec le bleu de la mer en fond… 




Plus nous descendons, plus il y a de couleurs, de fleurs, de senteurs, les gens sont souriant et extrêmement heureux de nous saluer, très peu de touristes doivent s’aventurer jusque là.
 Nous atteignons enfin le niveau 0 et dégotons un petit bijou de crique isolée, sauvage, sable blanc et eau transparente, des coquillages multicolores de partout, un petit récif corallien, parfait pour faire trempette et une petite sieste bien méritée.


Une dizaine de gamin viennent nous rejoindre sur la plage pour des séances photos plus que marrante.


Nous reprenons la route qui longe cette magnifique cote, les pentes fertiles du volcan sur notre droite, la mer sur notre gauche, les plages sont maintenant de sable noir, la végétation est plus que luxuriantes, les villages de bungalows en bambou plus mignon les uns que les autres, l’atmosphère est paisible, les hello mister et les sourires pleuvent… Ça donne envie de s’arrêter ici à tout jamais… 




La petite route goudronnée devient rapidement une piste, de moins en moins bonne pour finir par un sentier chaotique ou il est très difficile de rester à 2 sur le scoot, (dédicace mlle Bonin !) Quelle aventure, je m’embourbe dans la boue plusieurs fois, doit trainer le scoot sur d’énormes galets, il fait chaud, je transpire a grosse goutes, le soleil se couche dans une heure et demi, il faut faire vite…


Nous atteignons enfin un village avec une route digne de ce nom, ouf, la prochaine ville ou nous pouvons loger n’est qu’à 25km, juste le temps d’y arriver avant la nuit. Une bonne Bintang pas fraiche, un concert de guimbarde et c est repartis direction Aimere, le scooter et nous même couvert de boue !


Le trajet au milieu des cocotiers du bord de plage est sublime, en cette fin d’après-midi, tout le monde est dehors et nous recevons une tonne de hello et de sourires, sous un coucher de soleil rougissant le ciel et se reflétant dans la mer, la pleine lune au sommet du parfaitement conique volcan Gunung Inerie que nous venons de contourner… 




Comme on dit, j’en prends plein les mirettes !

Petit dodo avec une trentaine de moustiques comme colocataire et nous rejoignons le lendemain matin Ruteng a une centaine de km, pour un repos bien mérité. 

Finito la moto ! Mais quel pied !